HY-Wing Omega

À TERRE
Renato Morlotti a misé sur un design compact. Le modèle testé en 4.0 m² affiche une envergure de 2,98 m pour une longueur de strut de 180 cm. Les diamètres des boudins restent contenus, avec des extrémités d’aile très fines. Pas de fenêtre, mais un canopy tendu à bloc. Sans pression de vent, le profil est plat, avec le creux placé assez en avant.
L’Omega est livrée avec deux handles rigides, la poignée avant étant plus longue, comme sur la plupart des wings récentes. En option, on peut y monter un wishbone carbone. Le démontage des poignées et l’installation du wishbone se font de manière similaire au Vayu : deux vis à défaire par fixation, les emplacements non utilisés étant recouverts.
Côté matériaux : canopy en ripstop classique, leading edge et strut en Dacron, renforcés avec des tissus de 165 g et 125 g selon les zones sollicitées. Le canopy est fortement segmenté et les coutures en croix garantissent la tenue du profil dans le temps. Seule la trailing edge manque un peu de tension. La poignée avant sur la leading edge est bien rigide, bien dimensionnée et protégée par un renfort néoprène pour préserver les articulations. Gonflage via deux valves push-pin faciles à manipuler. Pression recommandée : 8 PSI.

SUR L’EAU
Comme la Duotone Unit, la PPC ou la Vayu Aura 3, également dotées d’un profil plat sans vent, l’Omega se lève très facilement de l’eau grâce à sa longue poignée avant. La mise en place se fait sans effort. Lors du waterstart, la montée en puissance est progressive et maîtrisée, même dans les rafales.
En plage basse, elle demande un peu plus de vent ou de technique au pumping pour décoller rapidement. Mais une fois sur le foil, le profil plat accélère fort et reste très léger en main. Cette signature colle parfaitement aux foils modernes, plus plats et plus rapides, qui visent des vitesses de pointe élevées.
Au près, le cap est bon, mais il faut être attentif pour éviter le décrochage du flux. En manœuvres, le format compact fait merveille : l’aile réagit vite, précise et fluide en jibes comme en tacks. Les poignées rigides assurent une transmission directe de la puissance, et avec le boom carbone, elle devient un vrai jouet pour le freestyle.
Côté saut, le « pop » est correct sans être explosif, compensé par une excellente vitesse dans le médium et le haut de plage. Dans les rafales fortes, le cadre en Dacron peut devenir un peu souple, entraînant de légers déplacements du point de traction, mais cela reste contrôlable.
En surf, l’Omega est très saine : compacte, neutre en drift, stable même dans les conditions rafaleuses. Un pistol grip sur la poignée avant ou sur le boom, comme chez Naish ou Vayu, renforcerait encore le confort dans les vagues.

POUR QUI ?
Joueuse, compacte et très neutre sur une large plage de vent, l’Omega s’adresse aux freeriders, aux amateurs de manœuvres et aux surfeurs de vagues. Les débutants et intermédiaires y trouveront aussi leur compte, mais comme pour la Duotone Unit, la PPC ou le Vayu Wing 3, il vaut mieux opter pour une taille supérieure afin de ressentir davantage de feedback en main, surtout au départ et au décollage.
Globalement, une wing aboutie, très bien placée en prix. Même l’option boom carbone reste raisonnable (125 € pour la 4.0). Dommage toutefois que ni les poignées ni le boom ne proposent de pistol grip à l’avant. Et à partir de 5.0 m², des fenêtres apporteraient un vrai plus en sécurité sur les spots fréquentés.

+ Maniabilité, équilibre, système de poignées modulable, prix
– Pas de fenêtres, feedback limité pour les débutants au départ, un peu instable dans le vent fort, un peu instable dans la partie supérieure du vent