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SURF MAGAZIN / BOW 7.8

GUNSAILS | Testbericht Bow 2019 Surf Magazin

L'IDÉE : Pieter Bijl, développeur Gunsails, explique le concept comme suit : "La conception classique d’une voile consiste à combiner la bonne énergie éolienne avec un bon contrôle dans les vents forts. Pour une puissance maximale, vous avez besoin d’une voile bien étarquée qui ne se tord pas et ne gaspille pas d'énergie. Pour un contrôle optimal, la chute doit cependant pouvoir relâcher la pression. En fin de compte, il s'agit d'équilibrer les différentes exigences - puissance et contrôle - et de faire des compromis. Avec la Bow, nous voulons jeter par-dessus bord les contraintes de ce type de conception. La chute est tendue pour éviter le gaspillage d'énergie. Avec un mât très souple en partie haute, le top de la voile s’incline vers l'arrière par vent fort tout en évitant d’alourdir la voile. Et en un seul réglage, la BOW couvre une plage de vent beaucoup plus large que les concepts conventionnels."

Voici nos impressions :

A LA PLAGE : Le mât est l'un des éléments majeurs du nouveau concept. Les 3 surfaces de la Bow fonctionnent sur la même longueur de mât de 490 cm – la 6,9 nécessite une rallonge de quelques centimètres, la 8,7 un peu moins de 25 centimètres. De visu, le mât Bow Flex ressemble à un mât SDM normal. Mais si vous pressez le top du mât sur le sol, vous remarquez immédiatement à quel point il est souple et flexible dans sa partie supérieure. Niveau gréage, il s’enfile aisément dans le large fourreau de mât au-dessus des cambers comme c'est le cas pour la plupart des voiles à cams. En raison du fort pré-cintrage du fourreau de mât en tête de voile, la meilleure technique consiste à enfiler le mât jusqu'à la têtière en accordéon. Même sans tension au niveau du guindant, le mât Bow a quasiment autant de flexion que ceux des voiles slalom étarquées. Le passage des 4 cambers est également très simple en utilisant cette petite astuce : pressez les pinces directement à l'avant du fourreau de mât et commencez par le camber au-dessus du wishbone. Au vu de la faible force à émettre pour étarquer la voile, on se demande sérieusement si l'on est en train de gréer une voile à 4 cambers. En s’aidant du crochet de son harnais, un véliplanchiste au gabarit moyen peut facilement étarquer la Bow sans avoir besoin d’une manivelle d’étarquage. Il faut simplement s'habituer au fait que la Bow est conçue sans chute lâche, donc à part quelques petits plis dans la partie supérieure, la chute reste toujours très serrée. Avant de mettre en place le wishbone, il convient d’insérer un manchon de mât Friction Bearing qui permet au mât d’effectuer sa rotation dans la poignée avant du wishbone. Avec des prix compris entre 669 et 699 euros, la Bow se situe dans les tranches de prix les plus bas pour une voile de course ou freerace. Avantage indéniable de la vente en ligne.

SUR L'EAU : La Bow a un profil profond. Elle est très stable dans la main. Dans la plage de vent basse, la voile développe déjà beaucoup de puissance de base. En pompant, on remarque que rien ne bouge dans la partie supérieure de la voile : pas de battement, pas de bruissement, la Bow se charge parfaitement par vent léger. En pleine glisse, on sent une voile équilibrée dans les mains. Elle se tient longtemps même avec peu de tension à l'écoute. Il n'est pas possible de vérifier si le mât effectue une rotation réellement à l'intérieur du fourreau de mât. Ce qui est certain, c'est que nous n'avons eu aucun problème avec le wishbone, il est toujours bien en place sur le mât comme d'habitude. Nous avons été positivement surpris par la rotation des cambers en particulier. Point parfois crucial sur les voiles avec un profil très profond. Avec la Bow, les 4 cambers effectuent leur rotation complètement. En termes de poids, nous estimons que la Bow se situe dans la fourchette normale pour cette catégorie de voiles.

CONCLUSION : La Bow a vraiment ce qu'il faut pour être une révolution. Le simple fait de pouvoir étarquer une voile à 4 cambers presque sans aucun réglage est remarquable. A notre avis, l'objectif premier des développeurs fût d’offrir un concept qui couvre une large gamme de vent en un seule réglage. Malgré sa facilité d'utilisation, la Bow reste une voile principalement recommandée pour les windsurfeurs sportifs à la recherche d’un moteur puissant pour les flotteurs de freerace /slalom. Un petit inconvénient : Vous ne pouvez pas éviter le mât spécial (399 €).

Lors de notre test à Sylt, les conditions de vent ont beaucoup changé - des conditions de glisse classiques aux runs full speed, tout était là.